Exhibition view solo show Champs de lumière, galerie ETC, Paris, 2024
CHAMPS DE LUMIÈRE, SOLO SHOW, GALERIE ETC, PARIS 2024
On pourrait le dire dans la simplicité d’une histoire de peinture : Lisa Ouakil voyage, parcourt les paysages. Elle cherche dans son fond souterrain et lumineux un souvenir ; elle le parcourt afin de s’en souvenir et l’encapsule un temps dans une photographie — prise dans un vif qui n’est pas celui des couleurs, ni même du mouvement, ne serait-ce que du vent ou de ses propres pas. De quelle nature alors ?
Peinture de paysage, de paysages ; dont chacun a sa lumière et ses lignes, ses vallées et ses pleins, et dont chaque tableau se souvient, recollecte, plutôt qu’il ne le montre, plutôt qu’il ne raconte. Mais
sur la toile où le pigment est plus pur encore que le bleu tendre du ciel, plus franc que l’ocre composite du sol, toutes les couleurs sont autres. Parfois les teintes s’échappent absolument et s’affranchissent du souvenir photographique, introuvables ailleurs qu’en la peinture, comme si la composition de la toile elle-même demandait qu’elles amendent leur nature.
Où passe le paysage, où se passe-t-il ?
Par la photographie, c’est bien d’un paysage que prend note l’artiste.
Elle met le doigt sur un souvenir avec lequel s’entretenir, devant une toile, dans l’atelier. Ce sont autant de feuilles épinglées, redessinées au pastel, le temps d’en rehausser la couleur, avant de peindre. Pourtant c’est en faisant abstraction du site, que peint Lisa Ouakil ; en se passant de ses crêtes, de ses vallées, de sa mer, de sa couleur, pour laisser le champ pur à sa lumière. Cette lumière est figurée plutôt qu’abstraite ; elle n’est nulle autre que celle qui se voit par le souffle, l’espace, la saisie confuse du corps dans son chaos sensible — celle qu’on respire, donc, qu’on éprouve par les pores de la peau.
En évacuant ainsi le vocabulaire du paysage pour explorer le champ de la lumière, en trouver les couleurs, Lisa Ouakil emploie sa peinture à faire sourdre encore le volcan de son invisible énergie ; de son grondement sans écho, ou dont le seul écho se fait dans l’œil et la chair de qui le traverse.
Lorsque des pans entiers du paysage s’effondrent ainsi, dans le tableau, dans sa lumière ; lorsque s’abolissent les routes, les cours, et même les perspectives, alors le corps s’allonge, sur la toile, dans la vacance des espaces. L’irrigation de la peau, une sanguine vascularisation de rose, de blancheur, de veines d’air bleus en nuances délicates, requièrent de l’œil un autre voyage : accepter de plonger d’une montagne sur un dos, d’une matière lumineuse impalpable à un corps incarné. Il faut embrasser d’un œil la topographie extrême du dehors, et le détail le plus sensiblement minuscule de cette carnation.
Il faut saisir ce qui vivant voyage, non par le monde mais par la peinture, sa matière et ses coulées, et le saisir dans les gestes qui sont ceux du vivant : caresses, saisie, fuite et esquive, repos, quiétude ou mouvement. Les volumes en céramique de Lisa Ouakil, où la peinture suit son cours depuis les tableaux jusqu’aux coulées d’émaux, figurent ces gestes, les appellent. Elles aussi sont des paysages, concaves, convexes, et trop complexes pour s’embrasser d’un seul et unique regard. Elles sont ces lieux qu’il faut appréhender – dans la préhension d’une main – pour mieux les saisir ; elles rejouent ailleurs, dans leurs vallées, leurs recoins et leurs ombres, le vocabulaire d’une lumière débordant l’œil, sourcée plus loin derrière la peau. Le vrai cours n’est pas celui du soleil, des nuages qui assombrissent les vallées et les villes ; c’est celui du pas qui arpente, le pas qui est temps, et puis œil.
La chair du corps, le corps de la peintre qui, hors l’atelier et dans le paysage, se tient encore à l’orée de la peinture, en train de fomenter le tableau — puisque quelque chose est déjà peinture dans cet échange où le corps reçu par la vue qui le contient, la reçoit en lui-même et la contient en retour. C’est un secret à vue de tous : le secret d’une rencontre où le corps s’est chargé d’un lieu — non seulement de ses couleurs, sa matière, sa vision, mais également de son énergie, et plus que tout : de son retentissement dans la sensation.
Je t’ai changée comme tu m’as changé, je t’ai reçue comme tu m’as reçu, et pour cela je repose en ta peinture : voilà le souvenir que le tableau protège.
Rose Vidal
Exhibition view solo show Champs de lumière, galerie ETC, Paris, 2024
Preparatory drawing for Aura, 2024
pastels on paper
Preparatory drawing for 300 m, 2023
pastels on paper
Exhibition view solo show Champs de lumière, galerie ETC, Paris, 2024
Exhibition view solo show Champs de lumière, galerie ETC, Paris, 2024
Exhibition view solo show Champs de lumière, galerie ETC, Paris, 2024
Research drawing, 2023
pastels on paper
Olympics Games Paris 2024 - City of Paris - Centre Sportif Max Rousié (75017)
Ode, 2024, photograph during the construction site, main façade
Frescoe
Olympics Games Paris 2024 - City of Paris - Centre Sportif Max Rousié (75017)
Ode, 2024, photographs during the construction site, left façade and main
Frescoe
Exhibition view La Dynamique des Fluides curated by agence IDA, Barnes Realty George V
on view : Miror, 2021, oil on canvas, 116 x 89 cm credit photo : Grégory Copitet
Exhibition view La Dynamique des Fluides curated by agence IDA, Barnes Realty George V
credit photo : Grégory Copitet
Exhibition view La Dynamique des Fluides curated by agence IDA, Barnes Realty
on view : Balme, 2022, oil on canvas, 116 x 89 cm credit photo : Grégory Copitet
Arcadie I, 2023 - Gardeno Paradizo project with Mécènes du Sud and Habitat Jeunes Bassin de Thau, Sète
Frescoe
Arcadie I, 2023 - Gardeno Paradizo project with Mécènes du Sud and Habitat Jeunes Bassin de Thau, Sète
Frescoe
For the Triennale de Dunkerque (FRAC Grand Large and LAAC) curation : Anna Colin and Camille Richert
Chant des dunes, 2023
wall-painting
3 faces of 7 x 8 m
For the Triennale de Dunkerque (FRAC Grand Large and LAAC) curation : Anna Colin and Camille Richert
Chant des dunes, 2023 (detail)
wall-painting
3 faces of 7 x 8 m
For the Triennale de Dunkerque (FRAC Grand Large and LAAC) curation : Anna Colin and Camille Richert
Chant des dunes, 2023
wall-painting
3 faces of 7 x 8 m
For the Triennale de Dunkerque (FRAC Grand Large and LAAC) curation : Anna Colin and Camille Richert
Chant des dunes, 2023
wall-painting
3 faces of 7 x 8 m
For the Triennale de Dunkerque (FRAC Grand Large and LAAC) curation : Anna Colin and Camille Richert
Chant des dunes, 2023 (detail)
wall-painting
3 faces of 7 x 8 m
Exhibition view solo show Sous nos paupières closes, 2023, Galerie Paris B.
left to right : L'image est un accident du temps , 2021, oil on canvas, 390 x 195 cm.
Maria lunaires, 2022, terracotta and enamel, 33 x 21,5 x 38 cm
Balme, 2022, oil on canvas, 116 x 89 cm.
Exhibition view solo show Sous nos paupières closes, 2023, Galerie Paris B.
left to right, paintings : Incendere, 2022, oil on canvas, 162 x 130 cm. Étreinte, 2022, oil on canvas, 55 x 46 cm.
L'image est un accident du temps , 2021, oil on canvas, 390 x 195 cm.
left to right, sculptures : Lattimi lunare III, 2022, terracotta and enamel, 23 x 23 x 9 cm
Chimère, 2022, terracotta and enamel, 51 x 40 x 46 x 30 cm
Maria lunaires, 2022, terracotta and enamel, 33 x 21,5 x 38 cm
Exhibition view solo show Sous nos paupières closes, 2023, Galerie Paris B.
left to right, paintings : Incendere, 2022, oil on canvas, 162 x 130 cm. Étreinte, 2022, oil on canvas, 55 x 46 cm.
L'image est un accident du temps , 2021, oil on canvas, 390 x 195 cm.
left to right, sculptures : Lattimi lunare III, 2022, terracotta and enamel, 23 x 23 x 9 cm. Chimère, 2022, terracotta and enamel, 51 x 40 x 46 x 30 cm. Maria lunaires, 2022, terracotta and enamel, 33 x 21,5 x 38 cm
Étreinte, 2022, oil on canvas, 55 x 46 cm.
left : Maria lunaires, 2022, terracotta and enamel, 33 x 21,5 x 38 cm
right : Chimère, 2022, terracotta and enamel, 51 x 40 x 46 x 30 cm
Exhibition view solo show Sous nos paupières closes, 2023, Galerie Paris B.
left to right : detail L'image est un accident du temps, 2021, oil on canvas, 390 x 195 cm. Balme, 2022, oil on canvas, 116 x 89 cm.
Admettons que l’évolution d’une montagne, d’une falaise ou d’une crevasse ne soit pas régie par des forces physiques ou mécaniques mais par des lois organiques. Tout relief en creux ou en saillie serait capable de vie et pourrait être traversé par des humeurs, des sentiments, des états d’âme. Toute roche correspondrait à une cellule qui naît, grandit et meurt. C’est le postulat de certains mythes qui justifient les topographies extraordinaires par l’action invisible d’un souffle vital, permettant à une montagne gigantesque de se soustraire à la vue des alpinistes ou rendant toute une cité engloutie inatteignable par des voies humaines : si la roche se sent effarouchée, elle rentre en elle-même ou disparaît, comme un animal. N’est-ce pas un comble que le relief, c’est-à-dire ce qui est, par excel- lence, évident à saisir visuellement, puisse métaphoriquement se soustraire au regard ?
Le travail de Lisa Ouakil repose sur une série de transformations du paysage qui s’abstrait de son contexte précis pour s’articuler en fluides, nappes, vapeurs, surfaces et lumières. Il en va d’une attention aux relations entre les pics pentus et les lignes qui ourdissent les flancs, entre les brèches et les jeux de textures. Autrement dit, ce sont les rapports d’harmonie et d’empathie entre les parties et le tout, le grand et le petit qui importent.
À cet égard, une pierre devient une montagne miniature et une vue panoramique n’est pas bien différente de l’image vue à la sonde et au microscope. Plus encore, le paysage peint provient pour certaines des toiles, non du paysage réel, mais du paysage sculpté en céramique, nourrissant l’idée que le paysage existe d’abord dans l’esprit de celui ou celle qui le voit et que la contemplation est de nature dynamique. Les formes retenues sont celles qui, comme des phosphènes ou des veilleuses, persistent une fois les paupières closes. Tous ces éléments naturels sont donc traduits dans un langage proprement plastique qui ne dissimule pas ses caractéristiques : la toile tendue par l’artiste laisse apparaître sa trame, les pigments broyés à l’huile de noix trahissent quelques aspérités. Chaque peinture abrite une forme unique, centrée sur la toile, cloisonnée par endroits et poreuse à d’autres. Le regard y accède de manière douce ou abrupte, exactement comme la nature de l’ascension dépend du chemin emprunté.
Elora Weill-Engerer
Text by Elora Weill-Engerer for the solo show Sous nos paupières closes at Galerie Paris B, January 5th - March 4th
Balme, 2022
Oil on canvas
116 x 89 cm
Exhibition view solo show Sous nos paupières closes, 2023, Galerie Paris B.
left to right, paintings : Incendere, 2022, oil on canvas, 162 x 130 cm. Étreinte, 2022, oil on canvas, 55 x 46 cm.
L'image est un accident du temps , 2021, oil on canvas, 390 x 195 cm.
left to right, sculptures : Lattimi lunare III, 2022, terracotta and enamel, 23 x 23 x 9 cm. Chimère, 2022, terracotta and enamel, 51 x 40 x 46 x 30 cm. Maria lunaires, 2022, terracotta and enamel, 33 x 21,5 x 38 cm
Visual solo show Sous nos paupières closes, 2023, Galerie Paris B.
left : Detail Chimère, 2022, terracotta and enamel, 51 x 40 x 46 x 30 cm.
Exhibition view group show Private Choice 11th edition, october 2022
Chant intérieur, 2022, oil on canvas, 116 x 89 cm
Mue, 2022, oil on canvas, 116 x 89 cm
near Mariana Hahn sculpture Arbre, 2022 and Note Design Studio stool Bolt
Chant intérieur, 2022
Oil on canvas
116 x 89 cm
Mue, 2022
Oil on canvas
116 x 89 cm
Exhibition view group show Private Choice 11th edition, October 2022
on the left : Minor, 2022, oil on canvas, 116 x 89 cm
near other artists and designers : Das Studio, Tawla, Lionel Sabatté, Jean-Michel Othoniel, Olivier Mosset, Diurne, Binome
Exhibition view solo show Divagari, MEAN, Saint Nazaire, july 2022.
left : Lagone, 2022, oil on canvas, 195 x 130 cm. Lattimi lunare II, 2021, terracotta and enamel, 34 x 15 x 12 cm
right : Incendere, 2022, oil on canvas, 162 x 130 cm. Entrelace ton corps tout ainsi que des veines, 2022 (title borrowed to Éloge à la terre, by Guillaume Saluste de Bartas), terracotta and enamel, 46 x 40 x 10 cm
Visual for Divagari, solo show, MEAN, Saint Nazaire, july 2022
Exhibition view solo show Divagari, MEAN, Saint Nazaire, july 2022.
Incendere, 2022, oil on canvas, 162 x 130 cm.
Entrelace ton corps tout ainsi que des veines, 2022 (title borrowed to Éloge à la terre, by Guillaume Saluste de Bartas), terracotta and enamel, 46 x 40 x 10 cm
Exhibition view solo show Divagari, MEAN, Saint Nazaire, july 2022.
from left to right : Blind gestures, 2021, oil on canvas, triptych, 390 x 195 cm. Lagone, 2022, oil on canvas, 195 x 130 cm. Lattimi lunare II, 2021, terracotta and enamel, 34 x 15 x 12 cm. Incendere, 2022, oil on canvas, 162 x 130 cm.
Entrelace ton corps tout ainsi que des veines, 2022 (title borrowed from Éloge à la terre, by Guillaume Saluste de Bartas), terracotta and enamel, 46 x 40 x 10 cm
Exhibition view solo show Divagari, MEAN, Saint Nazaire, july 2022.
Miror, 2021, oil on canvas, 116 x 89 cm.
Caresse, 2022
Oil on canvas
92 x 74 cm
Lagone, 2022
Oil on canvas
195 x 130 cm
Exhibition view ALLUCIARI - End of residency solo show
August 7 - October 10 2021
Agire Residenza Arte - Agira, Sicily, Italy
Lattimi lunare I, 2021
Terracotta and enamel
35 x 21 x 25 cm
Lattimi lunare II, 2021
Terracotta and enamel
34 x 15 x 12 cm
Mordere, 2021
Oil on canvas
116 x 89 cm
Exhibition view ALLUCIARI - End of residency solo show
August 7 - October 10 2021
Agire Residenza Arte - Agira, Sicily, Italy
Exhibition view ALLUCIARI - End of residency solo show
August 7 - October 10 2021
Agire Residenza Arte - Agira, Sicily, Italy
Conversation with curator and artist Maïtéa Moraglia. Around the work made during the residency at Agire Residenza Arte, Agira, Sicily, Italy and ALLUCIARI, the end of residency solo show.
https://www.youtube.com/watch?v=qfUHS4Vnzgg
(french audio)
Blind gestures, 2021
Oil on canvas
Triptych
390 x 195 cm
Exhibition view ALLUCIARI - End of residency solo show
August 7 - October 10 2021
Agire Residenza Arte - Agira, Sicily, Italy
L'image est un accident du temps, 2021
Left to right : Aria, 2021 / Nues fugitives, 2021 / Cime sensible, 2021
Oil on canvas
390 x 195 cm
Cime sensible, 2021
Oil on canvas
195 x 130 cm
Le ballon de Nana (soleil), 2020
In echo with the short novel by F.S Fitzgerald "The Curious Case of Benjamin Button"
Oil on canvas
116 x 89 cm
La peinture de Lisa Ouakil est pensée dans un rapport au corps et à la chair. À partir de photographies prises lors de déambulations, essentiellement celles d’éléments minéraux, le travail développé transforme le connu pour exciter l’imaginaire. Aucun réalisme puisque l’image initiale est totalement métamorphosée par cette alchimie picturale. Les formes se touchent, se tordent, s’étirent dans des postures étranges comme des corps. Attachée aux oeuvres de Bacon, Greco ou Lucian Freud, l’artiste exploite pleinement la sensualité de la matière picturale. Entre abstraction et figuration, c’est une peinture qui joue de la porosité des frontières, alternant zones floues et zones plus précises en aplats. Dans les jeux de lumière, elle aspire à retranscrire la sensation du soleil qui tape, à la fois doux et piquant pour les yeux. Bleus électriques et rouges vifs viennent faire vibrer les formes, comme en mutation. L’intensité varie en fonction de la dilution du pigment broyé à l’huile de noix qui crée des effets d’avancées ou de reculs en conservant la matité et la frontalité du medium. Dans des séries de grand format, c’est une spiritualité de la peinture qui est recherchée, appuyée par une palette de teintes profondes faisant ressortir les silhouettes cristallines.
Une des toiles exposées a été réalisée à partir d’une série de photographies effectuées en Espagne témoignant de la disparition de l’horizon lors d’un moment singulier. Toujours issues de lieux parcourus par l’artiste, les figures abstraites sont l’incarnation d’une atmosphère, d’un paysage, d’une vie sentie retranscrite sur le support. L’enjeu est de retracer les impressions d’espaces sans les représenter. Sorties d’un moment présent où tous les sens sont convoqués, ces figures chatoyantes déploient un rêve synesthésique par la peinture. Comme des strates géologiques, elles se sédimentent, se nivellent, s’effleurent sur l’horizon d’un espace métaphysique. Microcosme et macrocosme se confondent dans ces ectoplasmes colorés, flottants et mouvants. Le ballon de Nana (soleil), dont le titre est un écho à la nouvelle de F.S. Fitzgerald, L’Étrange Histoire de Benjamin Button, n’est pas dénué de symbolisme dans les formes géométriques qui s’épousent comme des astres. Sorte de talisman ésotérique, la peinture renvoie à une temporalité indéfinie et mythique. Dans Une parade silencieuse, c’est davantage l’espace en devenir qui se matérialise dans des excroissances voluptueuses et inquiétantes semblant vouloir toucher le ciel.
Text by Elora Weill-Engerer for the exhibition Dynamiques du Contre within Collectif S.P.O.R.T.S in october 2020.
Exhibition view of Dynamiques du Contre within Collectif S.P.O.R.T.S, october 2020
On view (right) : Une parade silencieuse, 2019
oil on canvas, 195 x 130 cm
Other artworks by Maéva Prigent, Giancarlo Pirelli and Mélanie Feuvrier.
Captives, 2020
Oil on canvas
116 x 89 cm
Une rencontre, 2020
Oil on canvas
116 x 89 cm
L'Avènement d'un songe, 2019
Oil on canvas
162 x 130 cm
Misty Bliss, 2020
Oil on canvas
162 x 130 cm
Une parade silencieuse, 2019
Oil on canvas
195 x 130 cm
Sueño mexicano II, 2019
Oil on canvas
195 x 130 cm
Sueño mexicano I, 2019
Oil on canvas
162 x 130 cm
Alba
Suena el megafono
Ha salido el sol
Obreros caminando hacias sus casas, 2019
mural in-situ at Dedazo Art Residency, Chiapas, Mexico
oil on wall
300 x 200 cm
Elie, an inhabitant of Carrillo Puerto, the village where the Dedazo Art residency was located, is helping on the wall.
The artist working on the mural.
Great Ball of Fire, 2018
Oil on canvas
130 x 89 cm